Esclavage en Mauritanie: entre banalisation et exagération

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Bien qu’il soit abolit depuis 1848, l’esclavage semble toujours être un phénomène persistant sous d’autres formes. En Mauritanie, il a été officiellement interdit depuis 1981. Cependant la réalité est tout autre et est régulièrement dénoncée par les défenseurs des droits de l’homme, les organisations internationales et les ONG. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, Ahmed Salem Bouhoubeyni, le président de la Commission mauritanienne des droits de l’homme revient sur le sujet pour en finir avec la controverse « stérile » entre ceux qui ferment les yeux sur le phénomène et ceux qui l’exagèrent.

« Esclavage: tolérance zéro » « Esclavage: tournons la page »

Dans l’entretien qu’il a accordé à Jeune Afrique, Ahmed Salem Bouhoubeyni président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), explique comment le phénomène de l’esclavage en Mauritanie oscille entre banalisation de certains et exagération d’autres. Ainsi pour sortir selon lui de ce débat « stérile », la CNDH avait organisé des « caravanes des droits de l’homme » à travers le pays pour alerter les autorités et les populations sur la réalité des faits. Autour des slogans « Esclavage: tolérance zéro » et « Esclavage: tournons la page », Ahmed Salem entend réunir toutes les associations en profitant d’une meilleure écoute des autorités politiques.

Esclavage en Mauritanie: quelle est la réalité du phénomène ?

Aucune organisation internationale semble t-il, n’a pu mettre en doute le phénomène de l’esclavage en Mauritanie. D’après Ahmed, à Nema une ville mauritanienne, des cas d’esclavage « ont fait l’objet d’un procès lors duquel onze personnes ont été condamnées à de lourdes peines ». Rappelons que le pays a fait adopté en 2015 une loi faisant de l’esclavage un « crime contre l’humanité ». Mais selon les ONG, la situation n’a jamais évolué dans les faits.

METRODAKAR

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