Combats djihadistes au Mali : 14 militaires tués

Publié par

Quatorze militaires maliens ont été tués et 11 blessés lors d’affrontements avec des jihadistes dans le centre du pays mardi, selon un nouveau bilan de l’armée diffusé jeudi.

Le bilan de la veille rapportait qu’au moins 12 soldats maliens avaient été tués dans ces combats entre Mopti et Ségou, qui faisaient suite à plusieurs attaques contre des troupes avec des bombes artisanales. « L’ennemi », l’armée malienne a affirmé avoir éliminé « 31 terroristes » dans un communiqué transmis à l’AFP.

Pays en crise

Depuis 2012, le Mali souffre de la propagation des mouvements jihadistes et d’une profonde crise politique, économique et humanitaire multidimensionnelle. Le centre du pays est l’un des foyers de violence qui s’est propagé au Burkina Faso et au Niger voisins et se propage vers le sud.

Les colonels, arrivés au pouvoir lors d’un coup d’État en 2020 et renforcés lors d’un second coup d’État en 2021, ont tourné le dos à l’ancien allié français et à ses partenaires et se sont tournés vers les Russes militairement et politiquement. La junte a lancé une opération ciblant le centre du Mali fin 2021. Elle affirme avoir acculé les djihadistes et les avoir mis sur la défensive à travers le pays.

Mais dans un rapport de son secrétaire général au Conseil de sécurité mardi, l’ONU écrit au contraire que la situation sécuritaire au Sahel central a continué de se détériorer de juin 2022 à décembre 2022, « notamment au Burkina Faso et au Mali ». « Au Mali, après le retrait des forces internationales, des groupes armés ont avancé dans l’est du pays et ont pris le contrôle d’une vaste zone frontalière avec le Niger », indique le rapport.

'