Comment le Saudi Tour et le Dakar éclairent la Vision 2030 du Prince

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Le rallye Dakar vient de se terminer, quelque temps après la fin de la Coupe du Monde de Football au Qatar. Le Tour d’Arabie Saoudite va, au contraire, lancer la saison cycliste dans les pays du Golfe, puisque ensuite viendra le Tour des Émirats Arabes Unis. Les derniers mois d’hiver sont optimaux, pour que les participants ne souffrent pas de la chaleur désertique. Tous ces événements et plusieurs autres, comme le golf et le catch américain, devraient faire le bonheur des parieurs des casinos en ligne français.

L’exemple du royaume wahhabite comme source d’inspiration régionale

Le tour cycliste d’Arabie Saoudite se dispute depuis 2020 et l’ancien « Paris-Dakar » s’est déroulé, ; sous sa nouvelle appellation, le « Dakar », la même année, sur le territoire du royaume, qui offre toutes les pistes de dunes dont on puisse rêver pour alimenter un beau challenge. Cela dit, on se doute que ce n’est pas que pour la beauté du désert que les organisateurs ont retenu la géographie saoudienne.

Une surenchère pour le prestige ?

Parmi ces émirats pétroliers et le royaume, on sent poindre, ces dernières années, une véritable émulation, pour ne pas parler de rivalité régionale, afin que les compétitions et événements sportifs rayonnent, jusqu’à la renommée mondiale.

La preuve par neuf de capacités organisatrices par la Coupe ?

La dernière Coupe du Monde à Doha a battu des records d’audience en plein hiver, au point de remettre en question le futur calendrier des épreuves sportives des prochaines années. Le patron de la FIFA, Gianni Infantino rêve tout haut dune Coupe tous les trois ans et, de préférence l’hiver, pour tirer un profit maximum de toutes les saisons jouables sur les terrains de football de tous les hémisphères. Une telle orientation devrait aussi apporter de nouvelles opportunités aux pays arabes et du Golfe, de mettre en exergue leurs talents de pays organisateurs.

31 femmes au départ : la liberté vient en conduisant ?

Au départ 2023 de ce Dakar saoudien, on trouve 31 femmes sur 790 concurrents. On est donc très loin de la « parité » si c’est ce qu’on cherchait, mais n’exagérons rien : le sport automobile n’est pas encore très féminisé, même en Europe. Il s’agit encore du lancement de pionnières dans l’aventure. Ces héroïnes font rêver et entraîneront, elles aussi, d’autres émulations, avant que les comptes ne soient ronds, en termes d’égalité.

Le petit miracle, s’il en faut un, tient dans la performance des deux Saoudiennes présentes : Dania Akeel et Mashael Al Obeidan. Rappelons que le royaume n’a autorisé qu’en 2018 aux femmes de passer simplement le permis. Nos deux championnes n’ont donc guère eu plus de 4 années pleines pour se préparer à ce challenge.

Dania Akeel, qui copilote avec l’Uruguyen Sergio Lafuente, veut envoyer un message aux femmes, celle de la capacité d’être compétitives face aux hommes et qu’il n’y a aucune raison de se mettre en retrait, à aucun moment de l’existence, au contraire.

Cette championne avait déjà terminé 8ème de la catégorie prototype léger, en 2022, pour sa première saison chez les professionnels.  

Machael Al Obeidan a été la première femme Saoudienne a obtenir la licence de rallye et à suivre une formation complète à ce type de courses de rallye, pour s’attaquer à celui qui est réputé le plus difficile du monde. Elle a accompli son premier Dakar jusqu’à la ligne d’arrivée en compagnie de son copilote italien Jacopo Cerutti. Le sport automobile a d’abord été un passe-temps, dans le désert saoudien quand sa famille lui a offert un premier quad. Puis, elle est partie se perfectionner en Californie.

Des avancées qui servent la politique de l’image du pays

En matière d’usage du sport pour magnifier l’image du pays, il est difficile de discerner ce qui relève de la « propagande » d’avancées réelles : quoi qu’on dise, en 2020, après 2 ans, on comptait 174.000 femmes qui avaient reçu un permis de conduire. 15.000 femmes ont assisté au match entre la Juventus de Turin et l’AC Milan, pour la Supercoupe d’Italie, en 2019. Des femmes saoudiennes se sont rendues au Qatar, en novembre 2022, pour soutenir leur équipe nationale, lors des tours de qualification. On perçoit de tels changements en Arabie Saoudite ou aux Emirats, relativement en pointe sur ces questions, malgré les protestations des associations internationales soutenant le droit des femmes. Le Qatar s’est octroyé un beau succès commercial, sans qu’on  puisse parler de « progrès » sur plusieurs plans d’ordre sociaux ou du droit des femmes. Gageons que le royaume saoudien « donne le la », sur ces questions, et que la région suivra l’orientation générale. 

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