Diffusion d’image obscènes : Mapathé Sow se cachait derrière les profils de Momo le transitaire et de Bamba pour faire chanter ses victimes.

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Attrait à la barre du Tribunal de Grande instance de Dakar de ce jeudi 15 avril 2021, le commerçant Mapathé Sow, alias Papito a été condamné à 2 ans d’emprisonnement dont 1 mois ferme, pour collecte illicite et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.

Comme le dit souvent l’adage, l’homme est le remède de l’homme, mais il y a des circonstances où « l’homme est le loup de l’homme ». Le commerçant Mapathé Sow est un maniaque. En effet, le prévenu créait des comptes facebook sous prétexte de vendre des chaussures pour appâter ses victimes. Et, quand une cliente entre en contact avec lui, il lui propose des discussions sur whatsapp. C’est par la suite qu’il a créé de nombreux profils whatsapp au nom de Momo le transitaire et de Bamba dans le seul but de collecter leurs images obscènes.

Devant la barre, il déclare avoir connu la victime via Facebook. Et on est devenu de bons amis. « Tout ce qu’elle a dit, c’est faux. Je ne l’ai jamais mise en rapport avec quelqu’un », s’est-il défendu devant le prétoire.

Néanmoins, quelque temps après, explique-t-il, elle m’a donné un rendez-vous. Une fois au point de rendez-vous, j’ai trouvé la plaignante sur place en train de l’attendre. Il ajoute qu’il ignorait totalement que les dames lui avaient tendu un piège. C’est ainsi que deux agents de l’ASP l’ont interpellé pour l’amener au commissariat. « Je n’ai jamais causé de tort à Mariama Sarr ici présente », dira-t-il.

Interrogé sur les faits à son tour Mariama Sarr a fait savoir au juge qu’ils se sont connus en 2016 sur Facebook. « Il avait publié sur sa page facebook des chaussures en vente. Quand elle l’a contacté, il n’était pas en ligne. Et elle avait fini par acheter les chaussures via quelqu’un d’autre. Par la suite, Mapathé l’a contacté en lui disant de lui envoyer son numéro sur whatsapp parce qu’il était plus disponible sur cette application », a-t-il dit.

« C’est là qu’est née une relation amicale entre lui et moi, » fait-elle savoir. Sur ces entrefaites, il lui avait proposé un deal avec un certain Momo transitaire de profession. Il m’a dit que ce dernier a vu ma photo sur une de ses publications et que ce dernier avait des sentiments pour moi.

Par la suite, raconte la victime, le prévenu m’a demandé d’obéir à tous les désirs de Momo et que je devais lui envoyer tous les messages que ce dernier lui envoyait. La dame tomba d’accord. Ainsi, le transitaire a commencé par une photo normale jusqu’à aller me demander mes photos nues. Quand, je m’en m’en suis ouverte à Mapathé, il m’a conseillé de continuer de lui envoyer des photos sexy.

Un jour, la dame avoue qu’on lui a envoyé un message alors qu’il était en salle de classe pour lui dire que ses photos ont fait le tour de la toile. Tout de suite, elle a pensé appeler Mapathé. Quand je lui ai parlé de la situation, il m’a envoyé balader.

Lors de son réquisitoire, le maître des poursuites a requis 2 ans d’emprisonnement dont 6 mois ferme vu la constance des faits de détention et de collecte d’image contraire aux bonnes mœurs.

La défense a plaidé la relaxe pure et simple du prévenu. Selon elle, c’est la partie civile elle-même qui a envoyé ses photos nues à mon client. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas de collecte illicite dans cette procédure.

Finalement, le juge en rendant sa décision a déclaré le prévenu Mapathé Sow coupable avant de le condamner à 2 ans dont 6 mois ferme.

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