M. Ngom (62 ans) viole une déficiente mentale de 15 ans et déclare: ‘Je l’ai confondue avec une…'(incroyable)

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Mayoro Ngom, vieux menuisier, qui est resté 15 ans sans faire la femme, a violé une déficiente mentale, âgée de 15 ans. Arrêté et attrait devant la barre de la Chambre criminelle de Louga, l’accusé a déclaré qu’il a confondu sa victime à une Djinn. Déclaré coupable du délit de viol et de détournement de mineure, il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle.

Les juges de la Chambre criminelle de Louga ont interrogé hier un accusé d’un genre assez particulier. Pour se soustraire à la Loi pénale, Mayoro Ngom, menuisier âgé de 62 ans, a déroulé une stratégie de défense qualifiée de «risible» par le procureur de la République.

Poursuivi pour pédophilie, détournement de mineure et viol sur une personne vulnérable (une déficiente mentale), ce divorcé a déclaré à haute et intelligible voix qu’il avait confondu sa victime à une Djinn.

Il explique : «Les faits se sont déroulés le 20 décembre 2020. Ce jour-là, aux environs de 11 heures, A.D. (la partie civile âgée de 15 ans) m’a trouvé dans ma chambre, sans y être invitée. Elle a pris place sur le matelas posé à même le sol et s’approchait petit à petit de moi. Je l’ai posé plusieurs questions pour lui demander ce qu’elle veut, mais elle n’a pas daigné me répondre. Elle n’a pas ouvert la bouche. J’ai finalement compris qu’elle voulait entretenir une relation sexuelle avec moi. La prenant pour une Djinn, j’ai couché avec elle. Je connais bien A.D, elle est née et a grandi devant moi. Ce n’était pas elle qui était chez moi ce jour-là. La Djinn était de teint noir et de taille courte, contrairement à elle qui est élancée. A ma grande surprise, après la sortie de mon hôte, une dame est venue vers moi pour m’accuser d’avoir introduit sa petite-sœur A.D. dans ma chambre. J’ai pris mon courage à deux pour lui répondre par l’affirmative. Mais, au fond de moi, j’ai été persuadé que j’ai couché avec une Djinn. Je précise que je suis resté 15 ans sans faire la femme et je me suis toujours comporté en responsable…»

La partie civile qui ne pouvait articuler correctement un mot à cause de son état mental, a néanmoins avoué avoir entretenu à plusieurs reprises des rapports sexuels avec le vieux menuisier qui lui donnait parfois de l’argent. Appelée à titre de témoin, la grande sœur de la fille mineure violée est revenue en détails dans cette histoire qui a affecté sa famille : «Ce 20 décembre là, alors que je préparais le repas, des élèves revenant de l’école, sont venus vers moi pour m’informer avoir vu ma petite sœur, déficiente mentale, sortir de la chambre de Mayoro Ngom. Subitement, je me suis levée pour aller parler avec lui, car j’avais confiance en lui. Lorsque je suis arrivé chez lui, il m’a rétorqué que c’est ma sœur qui est venue chez lui pour lui ouvrir les jambes.»

Le certificat médical a attesté une défloraison de l’hymen. Le vieux menuisier a été entendu par les policiers-enquêteurs. Il avait avoué les faits qui lui sont reprochés. Cependant, face au juge d’instruction, il a changé de version en déclarant avoir couché avec une Djinn et non une personne. Hier, encore devant la barre, il a réitéré cette déclaration. La partie civile a réclamé une somme de 5 millions de FCfa à titre de dommages et intérêts. Le procureur de la République a requis 10 ans de réclusion criminelle. La défense a plaidé pour une application bienveillante de la loi. La Chambre criminelle a condamné Mayoro Ngom à 10 ans de réclusion criminelle.

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