Pourquoi le Sénégal est en danger ? Le Président Macky Sall ménage encore, une fois de plus, ses « ministres incompétents »

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Le président de la République Macky n’a pas encore compris que le problème dans sa gouvernance, ce sont ses ministres. Des ministres qui n’en font qu’à leur tête dès que le président leur tourne le dos. Les instructions des conseils des ministres ne sont jamais appliquées pour manque de coordination dû à l’absence d’un premier ministre, le suivi des programmes n’est pas assuré et les audits ne servent plus à rien…Et pourtant Macky persiste dans cette forme de « mal gouvernance ».

Lors du dernier conseil des ministres , le président Macky Sall a rappelé (encore) à chaque ministre sectoriel, « l’impératif de rencontrer, au moins une fois par trimestre, les organisations syndicales »…Et le président Macky Sall de souligner « l’urgence de renforcer le dialogue social dans la fonction publique, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’enseignement supérieur, où il est indiqué l’urgence de la finalisation consensuelle des décrets d’application de la loi sur les universités publiques ».

Macky insiste sur le dialogue dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’enseignement supérieur…trois secteurs explosifs qui risquent d’embraser le front social. Les enseignants, le personnel de santé et les étudiants constituent la majorité des plateformes revendicatives. Mais ces acteurs de la société rencontrent toujours les mêmes problèmes avec leur ministre de tutelle. Et les ministres Mamadou Talla (éducation), Abdoulaye Diouf Sarr (Santé) et Cheikh Oumar Anne (enseignement supérieur) sont pointés du doigt par les syndicats.

Malgré les appels des syndicats sur le faux jeu des ministres, le président Macky Sall persiste et signe dans le choix de ces ministres qui sont considérés comme les « bandits » par les syndicats.

Cas Mamadou Talla

Depuis juillet 2020, les syndicats d’enseignants du G 20 dénoncent la navigation à vue du ministère de l’Education nationale qui a donné lieu à beaucoup d’hésitations, d’errements, d’incohérences pédagogiques et stratégiques dont le gouvernement sera le seul à assumer les conséquences. Le G20 continue en 2021 d’exiger l’ouverture de négociations inclusives sur les questions nouvelles sur : l’âge de la retraite à 65 ans (en optionnelle ou non), le budget de l’éducation préscolaire, qui n’a jamais dépassé 1% du budget de l’éducation etc…

Cas Abdoulaye Diouf Sarr

L’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS/SUTSAS-SUDTM), « And Gueusseum », accuse le ministre Abdoulaye Diouf Sarr de faire du « terrorisme », du « populisme » et de politiser le secteur. Pour les syndicats, le ministre consacre son énergie à visiter parfois nuitamment, des hôpitaux en proférant menaces, intimidations et affectations arbitraires. Cela, en foulant aux pieds l’orthodoxie des règles de prise ne charge des malades indigents par populisme ».

Cas Cheikh Oumar Anne

Les étudiants l’accusent de bourrer les universités. En 2018, il y avait moins de 23 000 bacheliers orientés à l’UCAD mais avec l’arrivée de Cheikh Oumar ANNE, plus 40 300 bacheliers ont été orientés à l’UCAD en 2019. Et depuis lors, les étudiants dénoncent le surpeuplement. Un amphithéâtre qui devrait prendre 700 Étudiants au maximum dépasse les 2000 Étudiants, les chambres sont extrêmement surpeuplées et les restaurants prennent plus que leur capacité d’accueil.

Ministres-bandits toujours en poste

Et ces ministres sont toujours en activité. Ils sont rejetés par les acteurs de leurs secteurs respectifs mais le président Macky Sall ne tient pas compte des avis des syndicats d’enseignants et du personnel de santé encore moins des mouvements d’étudiants. Il les maintient dans ce gouvernement « périmé » dont l’incompétence et l’arrogance des ministres sont parmi les causes des émeutes du mois de mars. Les jeunes ont manifesté contre des « ministres-bandits », un gouvernement improductif et un président « aveugle » et « sourd » aux complaintes de sa jeunesse.

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