Antonetti, coach de Metz : ”Les trois premiers mois, Pape Matar Sarr pleurait tous les jours”

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Le Sénégalais Pape Matar Sarr, milieu de terrain âgé de 18 ans, impressionne depuis ses débuts précoces en Championnat de France de football (Ligue 1) avec le FC Metz. Au point de susciter une attention grandissante en Ligue 1 et à l’étranger.

Le natif de Thiaroye (région de Dakar) est l’une des révélations de cette saison 2020-2021. Les Messins ont pourtant une douzaine d’internationaux africains dans leur effectif, comme l’Algérien Alexandre Oukidja, l’Ivoirien Victorien Angban, le Tunisien Dylan Bronn ou encore le Malien Mamadou Fofana. Mais c’est bien de ce milieu de terrain âgé de 18 ans dont tout le monde parle en ce moment.

L’ailier Lamine Gueye, qui a été formé à Génération Foot comme lui, n’est pas étonné : “C’est un jeune vraiment doué et qui est très sérieux à l’entraînement ou durant les matches. Il a toujours été comme ça. Il travaille dur”.

John Boye, capitaine des Grenats, garde un œil protecteur sur son coéquipier. « C’est un très bon jeune joueur et nous sommes tous derrière lui, lance le défenseur ghanéen. Il a un fort potentiel. Nous sommes tout le temps en train de le pousser, de l’encourager, de lui parler et de lui apporter de la confiance. Il a tout ».

Capable de jouer milieu défensif, meneur de jeu, relayeur ou sur les côtés, le Lion de la Téranga suscite déjà l’attention des médias et l’intérêt d’autres clubs. “Laissez-le tranquille, laissez-le grandir tranquillement. On en parle trop, je trouve”, s’agace son entraîneur Frédéric Antonetti. “Il a encore beaucoup de progrès à faire dans tous les domaines : physique, tactique, technique. Il a un gros potentiel à développer. Mais il reste un jeune joueur. Il perd des ballons, ne se positionne pas toujours bien”, indique-t-il dans les colonnes de Rfi visité par Senego.

Le technicien, qui a vu passer beaucoup d’excellents joueurs venus d’Afrique, tente de protéger sa pépite. “Moi, je ne parle jamais de lui. C’est vous (les journalistes) qui en parlez. Moi, je le fais jouer”, lâche le technicien lors d’une conférence de presse. J’ai fait une séance de vidéo avec lui durant une demi-heure. J’essaie de lui apporter mon expérience pour le faire progresser”.

Frédéric Antonetti livre au passage une anecdote, au sujet de celui qui est arrivé à Metz en octobre 2020. “Les trois premiers mois, personne ne parlait de lui parce qu’il pleurait tous les jours, glisse celui qui a aussi dirigé Bastia, Saint-Étienne, Nice, Rennes et Lille. Personne ne s’occupait de lui. Il y a cette face cachée qui est parfois difficile à gérer. Il a eu beaucoup beaucoup de mal à s’adapter ».

Avec RFI

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