Pour une affaire de mariage, la domestique Gnima Diémé dépouille ses employeurs

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Gnima Diémé a comparu, hier, à la barre du tribunal d’instance de Dakar. Poursuivie pour vol à l’occasion du service, elle a plaidé coupable. La domestique, âgée de 25 ans, profitait de l’absence de ses patrons pour subtiliser leurs objets de valeur, pour ensuite prendre en charge les cérémonies familiales chez elle, en Casamance.

Jeudi, sous le regard outré de son patron Pape Mor Seck, Gnima Diémé a reconnu le chef de vol à l’occasion du service qui lui est reproché. Elle a comparu le mercredi 18 août 2021, à la barre du tribunal d’instance de Dakar. Âgée de 25 ans, la domestique ne se privait pas de subtiliser les objets de valeur de ses employeurs qu’elle revendait à vil prix. Pourtant, à en croire Pape Mor Seck, elle n’avait pas accès à leurs chambres.

«J’ignore comment elle a fait pour reconnaître la clé de notre chambre conjugale. Mais, elle est parvenue à y entrer, elle a défoncé la porte de mon armoire et a dérobé mes deux montres dont chacune coûte 500 mille francs Cfa, des habits que je n’ai jamais portés, des tissus Getzner et de l’argent estimé à un million de francs Cfa’’, a affirmé le plaignant. N’étant pas la seule victime de sa domestique, il renseigne que celle-ci a également volé des tissus, une montre et un bracelet appartenant à son épouse. D’après lui, Gnima Diémé profitait de leurs voyages pour mener sa besogne, loin des regards.

En effet, à chaque fois qu’ils sont hors du pays, les autres employés et les enfants sont chez ses parents, d’après M. Seck. ‘’Il n’y a que mon beau-frère qui vient chaque deux jours pour surveiller Gnima. Car quand on n’est pas au Sénégal, elle doit faire le nettoyage chaque deux jours’’, a souligné la partie civile. Il n’a pas également manqué de préciser que la prévenue a été leur femme de ménage pendant trois ans. Même s’il s’était séparé d’elle, du fait de ses retards répétitifs, le plaignant souligne qu’il lui a permis de revenir. ‘’Elle m’a supplié de revenir. A l’en croire, le confort qu’elle avait chez moi, elle ne l’a trouvé nulle part’’, dit-il.

 

‘’Ça fait un an et demi qu’on a remarqué que des choses disparaissaient. Mais on n’a pas voulu la soupçonner, car il y avait d’autres employés dans la maison. Mais, c’est après la Tabaski qu’elle a attiré notre attention. Celle qui rentrait chaque jour chez elle, a voulu passer plus de temps chez nous. J’ai commencé à la surveiller. Comme j’avais son numéro, je suivais ses statuts WhatsApp. Un jour, elle a posté une photo prise lors du mariage de son frère. Elle avait cousu un tissu de mon épouse qu’elle a porté. Pour la cérémonie, son frère a porté une de mes chemises’’, a raconté Pape Mor Seck, qui précise que la prévenue s’est également chargée d’habiller la mariée.

Après avoir écouté religieusement son patron, Gnima Diémé, en larmes, a avoué ne pas pouvoir énumérer toutes les choses qu’elle a volées chez ses employeurs.

‘’Je ne sais pas ce qui m’a poussée à faire ça. Je gardais certaines choses volées chez moi. Le reste, je le revendais au ‘marché jeudi’ de Ouakam’’, a avoué la prévenue. A la barre, elle révèle avoir vendu les montres de son patron à 10 mille francs Cfa chacune. Et les polos de celui-ci qui ne coûtent pas moins de 200 euros, elle les a cédés à 5 mille francs Cfa. Il ressort de la procédure que Gnima Diémé, qui n’était pas fière de son travail de domestique, avait déclaré à sa famille établie en Casamance qu’elle travaillait dans un hôpital.

Par ailleurs, une partie des choses volées, à savoir les tissus, a été restituée aux parties civiles. Celles-ci n’ont pas sollicité de dédommagement. ‘’Elle est issue d’une famille modeste. Elle ne peut pas nous rembourser’’, a lancé Pape Mor Seck.

Mais, de son côté, le délégué du procureur de la République trouve que Gnima Diémé, qui percevait un salaire de 70 mille francs Cfa par mois, doit être condamnée à une peine exemplaire. A cet effet, il a requis 2 ans d’emprisonnement dont 4 mois ferme.

Les avocats de la défense ont, pour leur part, sollicité une application bienveillante de la loi pénale.

Au terme des plaidoiries, le juge a reconnu la prévenue Gnima Diémé coupable du délit de vol à l’occasion du service. Elle a écopé d’une peine de 2 ans de prison dont 3 mois ferme.

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